Travel Mate
3 oct. 20217 Min
Vous rĂȘver de travailler dans un dĂ©cor qui tranche avec votre cadre français ? De bousculer vos petites habitudes, vos modes de fonctionnement ?
Travailler dans un pays Ă©tranger nâest pas toujours chose Ă©vidente, encore plus lorsquâon ignore tout des valeurs principales des autres pays. TrĂšs vite, un petit quelque chose peut-ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©, dans un sens ou dans lâautre.
VoilĂ pourquoi aujourdâhui, on vous propose de voir ensemble les valeurs les plus importantes concernant certains pays :
- LâEspagne
- Le Portugal
- LâItalie
- LâAngleterre
- LâAllemagne
- Les USA
- Le Canada
- LâAustralie
- Le Japon
- La Corée
Comme on le devine facilement, lâEspagne possĂšde un fort aspect social. LâidĂ©e derriĂšre ? Un besoin de connaĂźtre un minimum la personne avec qui un travail va sâeffectuer. Pour cela, ils nâhĂ©sitent pas Ă prendre le temps d'en savoir plus Ă propos de quelqu'un, que ce soit un nouvel arrivant, ou bien un interlocuteur avec qui se nĂ©gocie un contrat.
Une valeur de lâEspagne, donc : son esprit chaleureux, convivial, prĂȘt Ă crĂ©er des liens.
On peut aussi noter un certain Ă©quilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Bien souvent, les heures de travail sont amĂ©nagĂ©es pour la sieste pendant les heures chaudes, ou pour profiter davantage de lâĂ©tĂ© avec des journĂ©es plus courtes pendant cette saison (contre des journĂ©es plus longues, plus tĂŽt dans lâannĂ©e)
La valeur professionnelle principale au Portugal ? Lâempathie. Lâobjectif : faire en sorte que la personne en face se sente bien, Ă lâaise. Câest un aspect que beaucoup lĂ -bas recherchent dans leur travail (un bon cadre, avec de bon collĂšgues, pas de pression venant du manager...). En conclusion, un grand nombre tient Ă installer un bon climat pour un interlocuteur, et Ă mettre celui-ci directement Ă lâaise. Etre accueillant, aimable et sociale est trĂšs vite une seconde nature de maniĂšre gĂ©nĂ©rale.
Si en Espagne, lâesprit convivial naĂźt dâune envie dâen savoir plus Ă propos dâun futur collaborateur, pour lâItalie, câest davantage afin d'instaurer un contexte de confiance au travail. Ceci est essentiel lĂ -bas pour une bonne relation professionnelle. En Italie, sur le long terme, les collĂšgues de travail deviennent souvent comme une seconde famille. DâoĂč lâimportance de possĂ©der de bonnes bases de relations avec une nouvelle personne.
En Angleterre, le tout est de garder une posture professionnelle. Comment ? En ne ramenant pas une question pour un entretien dâembauche sur un sujet personnel par exemple. Ou alors, en adoptant ce petit quelque chose que possĂšdent ceux qui vous entourent.
Ce nâest pas exactement de la politesse, ni non plus de la retenue.
Ce dĂ©tail qui fait quâils Ă©vitent les conflits, de se confronter directement. Ils sâexpriment en douceur sans brusquer personne. Pour un Français, cela peut, certes, crĂ©er de la frustration (quand on doit garder pour soi ses Ă©motions ou notre petite colĂšre, et lâexprimer plutĂŽt calmement), et dâun autre cĂŽtĂ©, le travail sâeffectue dans un climat plus serein (testĂ© et approuvĂ©).
En Allemagne, lâentreprise est vue comme quelque chose de collectif. Le travail dâun employĂ© nâest pas rĂ©alisĂ© de maniĂšre individuelle, pour un bĂ©nĂ©fice simple. Il est reliĂ© aux autres branches dans lâentreprise. Le travail de chacun peut avoir des consĂ©quences, bonnes ou mauvaise, sur celui des autres. Par exemple, si vous arrivez en retard Ă une rĂ©union, câest sur toute la boite que cela se rĂ©percute. Le schĂ©ma de raisonnement est le suivant : « si je travaille mal, je cause du tort au groupe en gĂ©nĂ©rale ».
Un autre aspect, plus reliĂ© Ă la culture ici : le manager perçu comme un guide plutĂŽt quâun chef. Votre manager ne sera pas lĂ pour vous dire ce quâil faut ou ne pas faire, vous punir, ou vous rĂ©compenser. Il est dĂ©signĂ© Ă vos cĂŽtĂ©s pour vous expliquer comment rĂ©aliser vos objectifs, vous montrer les aspects pratiques et concrets de votre job. Votre manager a fait votre travail Ă votre place avant. A prĂ©sent, il sait comment lâeffectuer : il vous transmet son savoir.
Enfin, la plupart des employĂ©s en Allemagne travaillent de maniĂšre indĂ©pendante. Attention, indĂ©pendance ne signifie pas individualisme : le travail Ă plusieurs se fait toujours, en toute autonomie. Ce qui dĂ©coule un peu de lâaspect manager-guide.
Si en Angleterre, il est mal vu de confronter quelquâun en pleine rĂ©union, au Etats-Unis, câest la sincĂ©ritĂ© qui est mise Ă lâhonneur. En cours, si un Ă©lĂšve possĂšde un avis diffĂ©rent du professeur, il peut tout Ă fait lâinterrompre pour exposer son point de vue. Lâenseignant nâest pas perçu comme celui qui en sait plus que sa classe. Disons plutĂŽt quâil expose ce quâil sait, ses connaissances propres.
Les AmĂ©ricains accordent Ă©galement beaucoup dâimportance Ă lâindĂ©pendance. Il est assez courant que les jeunes se mettent Ă travailler pour subvenir eux-mĂȘme Ă leur dĂ©penses dĂšs quâils sont assez ĂągĂ©s pour le faire.
Le Canada se dĂ©marque pour son esprit dâĂ©quipe, et orientĂ© rĂ©sultats. Une valeur importante au travail dans le pays Ă la feuille dâĂ©rable : avoir une certaine force de proposition. Quelque chose Ă redire sur lâorganisation ? Une faille quelque part dans le systĂšme ? Aucun souci pour le reporter, Ă la condition de proposer une solution concrĂšte pour ça.
Les Ă©quipes coopĂšrent entre elles, ce qui implique une certaine dose de responsabilitĂ© sur le travail (ce nâest pas seulement pour un but individuel que le travail doit ĂȘtre rendu : il bĂ©nĂ©ficie Ă toute lâĂ©quipe). Comme en Allemagne, cela ne signifie pas que tout le monde travaille en groupe dĂ©pendant les uns des autres : lâindĂ©pendance est de mise Ă©galement ici.
Au Canada, on accorde aussi beaucoup dâattention Ă la ponctualitĂ©, que ce soit pour une rĂ©union (oĂč les participants arrivent trĂšs souvent 5 Ă 10 minutes en avance pour se prĂ©parer) ou pour un dossier Ă rendre par exemple. Contrairement Ă plusieurs pays asiatiques, il ne sera pas bien vu en revanche de faire des heures supplĂ©mentaires : loin de montrer une forte motivation pour son travail, cela est davantage perçue comme un manque dâorganisation de votre part pour terminer votre travail Ă temps.
Le Canada est aussi un pays oĂč lâĂ©galitĂ© hommes / femmes est flagrante : on retrouve beaucoup de femmes dans les entreprises, Ă©galement Ă haut postes. Il est aussi trĂšs important que les salaires soient les mĂȘmes dâun sexe Ă lâautre.
Dans ce pays de lâhĂ©misphĂšre sud, on possĂšde moins, Ă lâinstar de beaucoup d'autres, une volontĂ© de contrĂŽle sur les projets professionnels. On rĂ©agit face Ă lâobstacle au cas par cas, quand celui-ci se prĂ©sente, et non pas avant sa venue par anticipation. Peut-ĂȘtre compliquĂ© Ă concevoir pour notre culture oĂč on cherche Ă anticiper les problĂšmes de transports pour ne pas arriver en retard au bureau.
Toutefois, ce mode d'action a lâavantage de mettre en avant une valeur bien utile dans la vie professionnelle : une forte capacitĂ© dâadaptation en toute circonstances. Le BrĂ©silien ne se prend pas la tĂȘte face au premier problĂšme venu, et transmet au contraire une Ă©nergie positive avec un enthousiasme pour chaque projets prĂ©sentĂ©s. Attention Ă ne pas prendre son « oui » motivĂ©s Ă bloc pour un engagement toutefois...
Vous voyez le fait de respecter une personne en fonction de sa position hiĂ©rarchique ou sociale dans certains pays ? En Australie, cela est vu comme du snobisme. Personne nâest considĂ©rĂ© comme infĂ©rieur, en dâautres termes, tous les hommes sont Ă©gaux. VoilĂ pourquoi au travail, il existe moins de formalitĂ©s parce que votre interlocuteur est votre supĂ©rieur hiĂ©rarchique.
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, lâAustralie dans sa vie courante possĂšde une culture bienveillante. Perdu(e) dans Melbourne ? Il y aura toujours quelquâun pour vous aider.
En revanche, cela implique pour les Français que nous sommes, dâĂ©viter au possible les « non » directs qui peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme trĂšs impolis. Toujours prendre des pincettes lorsquâon dĂ©cline quelque chose, et se mĂ©fier des « oui » qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©s uniquement pour faire plaisir.
Enfin, lâAustralie voit le respect des rĂšgles (comme la loi) comme quelque chose de moral, donc trĂšs important. Cela permet en consĂ©quences de vivre dans un trĂšs bon climat, que ce soit en entreprise ou dans les lieux publics.
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Lâune des choses essentielles en entreprise en CorĂ©e : le respect dâun supĂ©rieur. Votre interlocuteur est dĂ©signĂ© comme tel dans deux situations :
- il est situĂ© plus haut que vous dans la hiĂ©rarchie de lâentreprise
- il est plus ùgé que vous
Ne vous Ă©tonnez pas si un CorĂ©en vous demande votre Ăąge juste aprĂšs vous avoir demandĂ© votre nom. Il est presque impossible de trouver une situation oĂč un manager est plus jeune quâun membre de son Ă©quipe (ce qui joue aussi pas mal dans le recrutement : trĂšs difficile de recruter un responsable d'une Ă©quipe plus jeune que l'un de ses participants).Â
Au Japon, le travail est un aspect de la vie essentiel. Le raisonnement derriÚre ? L'envie d'atteindre la paix intérieur. Cela est perçu comme une forme d'accomplissement de soi : on parvient à donner le meilleur de soi, on atteint ce qui est le mieux.
Réussite individuelle ? Pas tellement. Dans cette société, la collectif est prioritaire. S'investir dans son travail, c'est se donner pour son entreprise, son groupe.
On retrouve Ă©galement une notion de respect, de discrĂ©tion, et dâhumilitĂ©.
C'est enrichissant d'en savoir plus sur ses voisins, mais qu'en est-il de la France au fait ? On note une certaine exigence dans la plupart des entreprises (c'est d'ailleurs peut-ĂȘtre de lĂ que vient notre habitude de se plaindre sans arrĂȘt... aprĂšs tous ne serions nous pas Ă la recherche de mieux ?), et un esprit souvent plus scientifique et matheux (pas Ă©tonnant que ce soit ce genre de filiĂšre qui soient reconnus).
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