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Photo du rédacteurSarah

Montréal, à 6000 km du campus !

Dernière mise à jour : 12 août 2021



Mon envie de partir étudier à l’étranger a commencé à mon entrée au lycée, voire un peu avant, c’était vraiment quelque chose d’évident. Pourtant, à 15 ans, partir à l’étranger n’est pas ce qu’on peut appeler une priorité. A l’été 2019, mes grands-parents m’ont fait la surprise d’un séjour au Québec durant lequel j’ai pu confirmer mon rêve. Ensuite, il a fallu attendre jusqu’en décembre 2019, le bulletin de mon premier trimestre de Terminale, pour pouvoir enfin envoyer ma demande de candidature pour la session d’automne 2020. J’ai reçu mon avis d’admission (et d’acceptation !) seulement 2 semaines après mon dépôt de candidature pour le baccalauréat en Études internationales à l’Université de Montréal ! Me voilà prête pour Montréal, il ne manquait plus qu’à démarrer les démarches d’immigrations.


Le début des galères


Seulement un facteur, pas si mineur qu’on le croyait, est venu tout chambouler : le COVID. Tout s’enchaîne : le Canada ferme ses frontières, les délais afin d’obtenir les papiers d’immigration se sont alors allongés, l’Université annonce sa session d’automne à distance et le reste du monde se retrouve coincé chez lui à durée indéterminée. Comme en situation normale, j’ai dû obtenir en premier mon Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) que j’ai reçu en 3 mois ; puis mon Permis d’Étude qui a mis encore plus de temps : environ 4 mois. Cette attente fut des plus stressante et mon projet de vie entier était encore incertain.


Mon nouveau quotidien



Entre temps, la rentrée de septembre a débuté et avec elle est arrivé son lot peu habituel de calme et de solitude. Seule dans ma chambre, chez mes parents, devant mon ordinateur, ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais encore quelques mois plus tôt. Zoom est alors devenu mon quotidien, ma nouvelle « normalité ». Être aussi loin du campus implique aussi un décalage horaire. Ma journée de cours commence donc à 14:30 (8:30 heure de Montréal) si j’ai un cours le matin il se termine au plus tard à minuit ou 1 heure du matin (heure française).


Mon espace de travail ☝️


En plus d’un rythme décalé, il a fallu adopter un système scolaire différent et comprendre les attentes des professeurs. La communication avec eux n’est pas des plus faciles à distance, on ne peut pas (ou c’est plus compliqué) d’attendre la fin du cours pour demander plus de précisions ou poser des questions. Alors que par mail le prof ou auxiliaire ne comprend pas forcément ce que l’on veut dire et on n’essaye pas toujours de rectifier et on reste avec nos questions en essayant de comprendre par nous-mêmes. L’Université vante partout que la qualité de l’enseignement n’a pas changé, mais je pense que c’est la compréhension de cet enseignement qui est vraiment difficile.


Étant quelqu’un d’assez solitaire, je ne redoutais pas d’être souvent seul, mais la réalité est tout autre. Je ne m’étais jamais sentie aussi seule de toute ma vie : pas de camarades de classes avec qui « jaser » en sortant des cours ou boire un café. Ma journée se résume aux allers-retours entre mon lit et mon bureau, ce qui est, je trouve, vraiment démoralisant. Enfin, après plusieurs mental breakdown et beaucoup de quasi-abandons, j’ai réussi à passer à travers cette première session, non sans mal, avec des résultats plus ou moins satisfaisant. Mais j’ai fait de mon mieux avec mes moyens et même si cela n’a pas été facile, JE L’AI FAIT !


La lumière au bout du tunnel


Finalement, début octobre, les autorités canadiennes annoncent une réouverture des frontières à la fin du même mois. Seulement, je ne savais pas encore à ce moment que la réception de mon permis d’étude était imminente. Mais la question de partir ou pas s’est imposée. Au moment de la rentrée, j’étais persuadée que je partirais au moment de la reprise en Janvier, mais plus le temps passait, plus l’espoir d’obtenir mon Permis d'étude à temps s’est amoindri et avec lui celui de partir.


Fin septembre, l’Université avait déjà signalé que la session d’hiver serait, elle aussi, à distance sur le même modèle que celle en cours, il paraissait encore moins impératif d’être sur place. Donc, après de longs moments de réflexion et de doutes, j’ai finalement décidé de rester encore quelques temps en France, du moins le temps de ma session d’hiver. Pour des raisons, telles que la situation sanitaire de plus en plus critique et l’impossibilité de rencontrer de nouvelles personnes, les cours en ligne restent inchangés ici ou là-bas, etc.


Mon début d’aventure n’est que partie remise et on dit que Montréal au printemps est à son meilleur jour !










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