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Vivre à Montréal - Sarah étudiante à l'ESG UQAM

Dernière mise à jour : 31 janv. 2022




«Montréal a tout pour plaire: ses habitants et leurs ouvertures d’esprit, sa culture, ses différentes facettes et une atmosphère que je n’ai jamais pu retrouver ailleurs. »



Témoignage de Sarah Zedira - Etudiante à la Business School ESG UQAM




Avant que je ne fasse mon choix final d’aller étudier à Montréal, j’avais l’impression que j’entendais cette ville dans presque toutes les bouches. En effet, j’ai tellement entendu parler de Montréal avant de faire mon choix que j’ai l’impression que c’est cette ville qui m’a choisie et non l’inverse.


Cependant, au tout début, j’avais le choix entre une centaine de destinations et Montréal ne m’avait pas traversé l’esprit. Et pourtant, je l’ai réalisé plus tard, elle correspondait à chacun de mes critères : idéalement située pour voyager, un coût de la vie abordable, un dépaysement total (malgré ce que l’on peut penser), la possibilité de partir loin, de perfectionner mon anglais et puis bien sûr une ville assez safe pour rassurer mes proches pour ce premier départ du foyer familial.

C’est un peu par hasard que j’ai pensé à Montréal. Mais au final plus je faisais des


recherches sur la ville et ses alentours, plus on m’en parlait plus j’étais séduite. J’ai donc décidé d’en faire mon premier choix après des semaines de réflexion et je pense n’avoir jamais été aussi heureuse que lorsque j’ai reçu ma lettre d’acceptation.



Les démarches administratives


C’est après avoir reçu ma lettre d’acceptation de l’Université du Québec à Montréal que j’ai pu entamer les procédures.


Et là petit tuto pour te préparer aux démarches!

Avant toutes choses, tu dois postuler et te faire accepter dans une école au Québec. Sans lettre d’admission tu ne peux entamer aucune démarche. Une fois cette lettre reçue, tu as du pain sur la planche !


1. Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) 

Tu dois faire une demande pour obtenir ce certificat, heureusement pour toi, tout est à faire en ligne. Mais attention le processus est long et a pour effets secondaires migraines et boules au ventre si tu n’as pas l’habitude de t’occuper toi-même de ta paperasse. Alors pour éviter tout risque prends-y toi en avance ! 


Prévois: une adresse mail et une carte de crédit (Visa, Mastercard ou Amex) pour payer les frais de traitement (72 euros en 2018).

Certains documents peuvent être à envoyer par la poste, prévois un budget d’environ 30 euros pour cela. On indique un délai de 20 jours de traitement de dossier, mais tu enverras surement le tien en plein rush donc prévois plutôt 40 jours ouvrables


2. Permis d’études du Canada

Félicitations, tu as obtenu ton CAQ ou la lettre qui certifie qu’il a été émis. Tu vas donc pouvoir faire une demande pour le permis d’études.

Tu as deux options: 

  • Via le Bureau des visas de l’ambassade du Canada dans votre pays

  • En ligne via le service MonCIC

Et là on te le délivre entre 4 à 12 semaines.



3. Examen médical

Il est possible qu’on te demande de passer un examen médical (auprès d'un médecin imposé par le gouvernement canadien) à tes frais pour obtenir ton permis d’études. Dans quel cas on te demandera de passer cet examen médical ? Si tu as résidé ou séjourné dans l’un des pays et territoires désignés, durant une période de six mois consécutifs au cours de l’année précédant ta demande. Si tu vas étudier dans le cadre d’un programme de formation qui t’amène à être en contact avec des personnes vulnérables ou dans le domaine de la santé.

Plus d’infos ici: Gouvernement du Canada.

En tant qu’étudiant tu devras souscrire à la RAMQ, une assurance, mais généralement c’est ton école en France ou au Québec qui te précise les étapes à suivre !

Mes galères de logement

Une fois que ces étapes fastidieuses mais obligatoires ont été validé, j’ai pu commencer à chercher un logement et là je me suis posée beaucoup de questions. Colocation ou pas colocation ? Résidence universitaire ou résidence étudiante (LAMARQ, Evoo) ?


Finalement j’ai fait le choix de vivre seule et de chercher un appartement par moi-même. J’avais envie de pouvoir choisir mes meubles pour une année et surtout d’être tranquille chez moi sans restriction. Après des semaines de recherches principalement sur Facebook et Kijiji. J’ai trouvé un studio qui me paraissait super à 15min à pied de mon école, refait à neuf, le propriétaire était super sympa. Je me suis décidée à me lancer depuis la France en demandant à des amis leur avis sur le quartier (Berri-UQAM). Cela a été une erreur à mon sens parce que c’était des personnes qui connaissaient mal le quartier et qui de plus étaient des garçons en colocation donc pas du tout le même ressentie qu’une fille qui part dans une nouvelle ville en solo.


Je suis arrivé deux semaines en avance en prenant un AirBnb pour les premiers soirs le temps d’acheter des meubles et cela m’a sauvé. En arrivant dans le quartier de mon appartement, je me suis rendu compte que du métro à mon futur logement je devais traverser plusieurs rues qui sont réputées pour être fréquentées par des toxicomanes (à deux minutes de chez moi un foyer leur était dédié).

Je n’étais pas du tout à l’aise toute seule et je ne m’imaginais pas devoir rentrer chez moi seule le soir. Je me suis dit que je trouverais bien un détour pour éviter cela. Mais mon appartement qui avait été certes refait à neuf se trouvait dans un immeuble lugubre à la façade assez peu rassurante. Les couloirs étaient sales, taggués et en moins de 5min je me suis retrouvée en face de mon futur voisin qui semblait aussi rassurant que toutes les personnes que j’avais croisé sur mon chemin. Sur le coup j’ai pris sur moi, je me suis sentie bête de ne pas me sentir en sécurité. Seulement en faisant un état des lieux à mes proches et même des amis qui vivaient ici depuis quelques années on m’a dit « NO GO ».


J’étais dépitée, puis en rentrant dans l’appartement je me suis rendu compte que rien n’était prêt pour mon arrivée : des travaux étaient encore en cours, le frigo était dégueulasse. Bref je me suis dit que c’était trop. J’ai pris des journées supplémentaires dans mon AirBnb et je suis allée voir le propriétaire qui a été plus qu’arrangeant et a accepté d’annuler le bail à condition de trouver quelqu’un pour prendre l’appartement (que j’ai trouvé rapidement) !




Je suis donc partie à la recherche d’un nouvel appartement dans le quartier où j’avais mon AirBnb, toujours en passant par Kijiji. En quelques jours j’ai trouvé l’appartement de mes rêves dans la Petite-Patrie à Rosemont. L’appartement était bien plus grand pour le même prix, le seul désavantage était la distance pour mon école : 30min qui deviennent 45min avec la neige !






Je payais 370 euros par mois pour un deux pièces avec une belle superficie parce que je n’étais pas en centre-ville et à cela je devais ajouter environ 100 euros de frais annexes type wifi, électricité. J’ai meublé et équipé mon appartement pour moins de 500 euros car j'avais déjà des rangements sur place. J’ai pu récupérer une partie de cette somme en les revendant en fin d’année.

Fourchette de prix : Il faut savoir que les prix des logements sont gonflés à cause des français. Pour un appartement à 600 euros par mois (1000 CAD) vous devriez être dans un bon quartier, avec une très grande superficie ainsi qu’un équipement moderne et à neuf.





Recap d’un budget logement à Montréal :

  • Résidence universitaire proche du campus : 200-400 euros par mois

  • Résidence étudiante en centre-ville : 700-1000 euros par mois (LAMARQ, EVOO)

  • Appartement seul ou coloc sur Kijiji ou Facebook : 350-600 euros par mois



Mon arrivée au Canada (SPOILER CA FINIT BIEN)


J’ai vécu les premières 24h des cœurs dans les yeux, j’étais super excitée dans l’avion malgré la fatigue. En arrivant j’étais tout de suite dans le bain : un ami qui habitait sur place est venu me chercher et j’ai découvert directement Montréal. Je me familiarisais avec la monnaie locale, ce qu’est un dépanneur. J’entendais pour la première fois autrement qu’en vidéo l’accent québécois qui personnellement me plaît beaucoup.


Une fois arrivée à l’aéroport Justin Trudeau, il nous a suffi de prendre une navette qui coûte 10 CAD que j’ai pu retirer directement sur place pour rejoindre la ligne Orange (l’une des quatre lignes de métro de Montréal). Le reste de la ville étant bien desservie par des bus : j’ai pu rejoindre tranquillement mon AirBnB. Côté téléphonie j’ai gardé toute l’année mon forfait Free (15€ par mois) qui m’a permis d’avoir du réseau. Sur place les forfaits téléphoniques sont extrêmement chers, je vous recommande vraiment cette option !


J’ai reçu une lettre de la part de l’UQAM qui m’a permis d’obtenir un compte bancaire gratuitement chez SCOTTIA BANQUE. Je l’utilisais pour payer mes factures d’électricité et ma WIFI (50 CAD par mois).


A retenir, la première semaine de son arrivée il est bon de faire sa RAMQ, l’assurance maladie. Et de se faire une carte OPUS équivalent du pass Navigo muni de sa lettre d’acceptation à son université.


Le lendemain de mon arrivée, j’ai décidé de partir en vadrouille avant d’aller prendre les clés de mon appartement. Je découvrais le système de transport sur place, je m’amusais à me perdre dans les rues, j’étais aux anges.

Des étudiants de mon école en France m’ont proposés qu’on se rejoignent pour visiter le campus avant notre rentrée. Je suis donc allée à la station BERRI-UQAM. A peine 2min après mon arrivée, une jeune femme qui paraissait vraiment mal en point, est venue me demander de l’argent ce à quoi j’ai refusé poliment. Plutôt que de partir je suis restée sur place car j’attendais mes amis, elle m’a donc à nouveau répété sa question. Et j’ai répété que j’étais désolée mais que je n’avais pas de monnaie, ce qui était vrai. Et là elle m’a assenée un coup de poing à l’oeil et est partie en courant. J’étais choquée, en fait je n’ai pas eu vraiment mal, elle était petite et frêle.


Finalement son geste avait touché mon ego plus qu’autre chose mais j’étais réellement sous le choc. Après un coup de foudre pour Montréal, j’étais vraiment refroidie. En fait on m’avait dépeint les canadiens comme accueillants et je venais d’avoir la preuve du contraire.


Bref, j’ai finalement commencé ma relation avec Montréal du mauvais pied. Après l’avoir fantasmé pendant des mois j’ai enchainé deux mauvaises expériences qui m’ont énormément refroidie et qui m’ont fait inconsciemment mis plus de temps à m’ouvrir à cette ville. Je voulais vraiment parler de cette anecdote pour prouver que peut-importe que l’on soit à Montréal, à Shanghai, à New-York ou à Rio il suffit d’être au mauvais endroit au mauvais moment et ne pas savoir quel quartier craint pour avoir de mauvaises expériences. Mais cela ne détermine pas forcément toute l’expérience que l’on vivra par la suite. Faites donc toujours bien attention à vous les premiers jours. Heureusement tout s'est bien finis et je me suis sentie incroyablement bien le reste de mon année.


La nourriture, coup de coeur de Montréal

J’ai le lointain souvenir d’avoir longtemps regretté mes restaurants parisiens au Canada, et pourtant maintenant ce sont les enseignes et les produits québécois qui me manquent.



Cacao 70


Avec le change du dollar canadien il est tentant de manger souvent en extérieur mais je vous le déconseille fortement pour des raisons d’abord de santé. Ici vous trouverez un article sur l’Art de faire ses courses à Montréal. Et pour les plus gourmands d’entre-vous un article sur les meilleurs brunch de Montréal. Il sera très tentant de manger en extérieur au vu des prix :

  • 12€ une formule brunch

  • 6€ les menus fast food

  • 25€/30€ restau plus chic avec vue sur Montréal

  • 150€ les courses alimentaires


Le restaurant le plus fancy dans lequel j’ai dû mangé m’a couté 26 euros pour une vue sur tout Montréal et avec des produits frais de qualité :

Les Enfants Terribles !


De manière générale, si j’ai bien appris quelque chose sur la ville de Montréal, c’est qu’il faut bien la connaître pour découvrir ses trésors. Sauf deux ou trois adresses sur lesquels j’ai eu un coup de cœur comme Gingko à Berri-Uqam, la boulangerie Chez Fred à Westmount, Mula MTL (ex- Burrito Borracho) au centre-ville ou encore les Enfants terribles place Ville Marie je retournais rarement à la même adresse et j’aimais énormément découvrir de nouveaux restaurants.

Pour le reste, tu t’en sors facilement avec 150€ de courses en te faisant plaisir !




Rendez-vous après les cours au brunch chez Ginko



L'université UQAM


Les campus de l’UQAM sont gigantesques et répartis du Village Gay à place des Arts donc idéalement situé proche du centre-ville. Au premier semestre j’avais principalement cours sur un campus logé dans une ancienne cathédrale à Berri-UQAM, ce qui est très atypique.




Si cela peut être étonnant aux premiers abords, les campus ont un certain charme et sont extrêmement bien équipés. Un énorme plus est le fait d’avoir à 2min de marche un centre sportif qui permet de faire une multitude d’activités : basket, natation, danse, gym, arts martiaux les possibilités sont infinies. La salle de gym est gratuite pour les étudiants de l’UQAM et les prix pour les activités supplémentaires étaient vraiment abordables. Environ 70 euros par semestre.




Au niveau des cours, il faut savoir que nous étions rattachés à la Business School ESG UQAM, ce qui est en fait une bonne chose car elle est mieux réputée que l’UQAM elle-même. J’ai été vraiment impressionné par la qualité d’enseignement, même quand un cours ne me plaisait pas j’ai trouvé que les intervenants étaient pour la plupart très passionnants. Les professeurs attendent beaucoup d’autonomie de la part des étudiants. Les horaires étaient variables et le contenu des cours aussi. Ce qui nous a permis de traiter des sujets comme le développement durable et l’entrepreneuriat mais aussi les basiques du management comme la comptabilité et les ressources humaines.



Concernant l’intégration, en tant qu’étudiants étrangers nous avions la possibilité de participer à beaucoup d’événements d’intégration. Le point décevant étant que nous étions seulement entre étrangers donc avec beaucoup de français ce qui ne m’a pas donné envie d’y participer. J’aurais aimé pouvoir rencontrer plus de québécois. Pareil durant les cours, au fil de l’année j’ai dû rencontrer en cours 10 québécois alors que les classes changeaient fréquemment. C’est ce qui a vraiment manqué à mon échange.


Montréal un HUB pour voyager


Que ce soit à 30min en voiture pour découvrir les lacs environnants, à 2h pour aller voir les grands parcs nationaux. Ou le triple pour visiter les chutes du Niagara une chose est sûre avec une voiture à Montréal tu ne risques pas de t’ennuyer.



Nous sommes personnellement passés par TURO qui loue des voitures à des particuliers et revient bien moins cher. A propos des voyages plus lointains tout est faisable et bien moins cher.


Pour 90 euros l’aller-retour tu peux faire l'aller-retour New-York en bus, le trajet se faisant de nuit c’est plus que rentable!

Passer une semaine tout compris à Cuba moins 500 euros comprenant des excursions.


On peut aussi s’envoler pour le Costa Rica, le Nicaragua, la Californie ou même le Mexique bref tout le monde a trouvé son bonheur depuis Montréal !

L’hiver à Montréal


Pour ma part je l’ai trouvé bien plus supportable qu’en France car il est moins humide et j’étais très bien équipée. Je recommande de venir avec une doudoune même si on arrive en été pour passer le début de l’automne tranquille et d’acheter son manteau d’hiver sur place. On peut trouver d’excellents manteaux dès 300 euros. Pour ma part j’ai choisi la marque Northface qui proposait un bon rapport qualité/prix.


Au niveau des chaussures, la majorité des étudiants ont pris des Timberland qui sont parfaites pour tenir l’hiver avec quelques coups d’imperméabilisant. Pour ma part j’ai adoré chaque saison de Montréal qui m’a permis de voir la ville systématiquement sous un nouveau jour.




Pour ceux qui se demandent s'il faut prendre une voiture, je trouve que Montréal est une ville très bien desservie et les Uber y sont peu cher. Si vous n'êtes pas habitué à gérer une voiture dans des conditions de froid particulière je vous déconseille donc d'en prendre une. De plus il existe l'équivalent des "Auto-lib" à Paris si jamais vous avez besoin de faire de longs déplacements dans la ville qui est tout de même très grande. Et TURO pour louer une voiture de particulier à particulier avec l'équipement fourni selon la météo.





Montréal, un coup de Coeur alors ?


Je vous le disais au début de cet article, mes premières 48h à Montréal ont été atypique et pourtant cela ne m’a pas empêché de tomber amoureuse de cette ville. Pour ses habitants et leurs ouvertures d’esprit, sa culture, ses différentes facettes et une atmosphère que je n’ai jamais pu retrouver ailleurs. Bien sur c’est une ville que j’associe à de très bons souvenirs, des rencontres des voyages mais je suis convaincue qu’elle peut-être la ville idéale pour n’importe quel étudiant qui voudrait vivre là-bas.




Points forts de mon expérience :

  • l'emplacement de la ville

  • les grands espaces verts

  • clairement la bouffe

  • les voyages

  • le québécois



Points faibles de mon expérience :

  • Au début quand on ne connait pas le rythme et les bonnes petites adresses de la ville on peut venir à s’ennuyer mais il suffit de s’informer avant

  • beaucoup de français sur place


Tu veux en savoir + ? Découvre le reste de mon témoignage via format podcast:







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