Sarah
From LA to le 78, merci le COVID đŠ
DerniÚre mise à jour : 12 août 2021
2019, fin des Ă©tudes, dĂ©but de mon activitĂ© professionnelle en tant que jeune diplĂŽmĂ©e dans une agence Ă©vĂ©nementielle. Je suis jeune, dĂ©terminĂ©e, sans attache et avide dâaventure, le boulot, je le retrouverais plus tard. LâĂ©vĂ©nementiel, ce nâest pas ce quâil manque ! đ
AprĂšs rĂ©flexion, 2020 semble une belle annĂ©e : nouvelle dĂ©cennie, nouveaux challenges âŠ
Câest dĂ©cidĂ©, je pars Ă lâaventure ! Direction la Californie pour 3 mois de road trip solo, avec ma valise et mon appareil photo. âïž En rentrant, je travaillerais un peu Ă Roland Garros et le Tour de France, en attendant mon visa Canadien.

Ma To-do-list est fin prĂȘte pour ce voyage : drive-in, stand de tir, visite des studios hollywoodiens, shopping Ă Beverly Hills, sĂ©ance bronzette Ă Palmspring, spectacle Ă Vegas, randonnĂ©es Ă Yellowstone, le Grand Canyon, la zone 51, la route 66, rencontrer du monde et les suivre dans de petites villes, et en derniĂšre Ă©tape, rejoindre une amie Ă San Francisco. đ Et pour combler le tout, mes collĂšgues mâont offert les billets pour Universal Studio. Le rĂȘve !
Je commence par une semaine Ă San Diego, mon QG pour cette aventure. Je pars ensuite Ă Vegas pour mon anniversaire en faisant un petit stop de 2 jours Ă Los Angeles â pas besoin de plus, câest mon point de dĂ©part de toutes mes destinations futures, jâai le temps de visiter. đ

De retour de Vegas avec mon escale au Grand Canyon, et quelques stops dans de petites villes de la route 66, je retourne quelques jours Ă San Diego essayer de faire un peu de surf.
Nouvel hostel, nouvelles rencontres. Malheureusement, les bars commencent Ă fermer un part un. On voit sur les mĂ©dias que câest la panique en Europe avec un certain « Coronavirus ». Ici, ça commence Ă ĂȘtre la panique : rupture des stocks dans les magasins dâarmes, papier toilettes â eau et nourritures sont pillĂ©es, les musĂ©es ferment un Ă un etc. đŠ
AprĂšs avoir profitĂ© de la derniĂšre soirĂ©e oĂč lâouverture des bars Ă©tait encore autorisĂ©, câest la panique dans mon hostel. Tout le monde a pris son billet retour â que ce soit en AmĂ©rique du sud, au nord, en Europe ou en Afrique. Tout le monde cherche un moyen de rentrer chez soi. đ
Le 16 mars, 14h, je regarde sur mon tĂ©lĂ©phone dans la voiture lâallocution de Macron. Ăa y est, la France est confinĂ©e dâici quelques jours⊠Je dois rentrer au plus vite avant dâĂȘtre bloquĂ©e.
ProblĂšme : plus que 2 avions au dĂ©part de Los Angeles pour Paris â dont 1 vol sur 2 annulĂ© 24h avant le dĂ©part. Câest la roulette russe ⊠đ«
AprÚs avoir passé 3 jours 20h/24 avec Air France au téléphone en attente, je réussi par miracle à avoir la derniÚre place du dernier avion qui est dans 2 jours.
Tout sâaccĂ©lĂšre, il faut que je rassemble mes affaires, rĂ©serve un hĂŽtel dans lâaĂ©roport, et puisse arriver jusquâĂ L.A sans encombre.
AprĂšs beaucoup de stress et un maximum de sueurs froides avec mon avion dĂ©clarĂ© avec 2h30 de retard, je souffle enfin assise. 12h de vol, personne ne porte de masque, ce virus a encore lâair irrĂ©el.
ArrivĂ©e le lendemain Ă Paris, je repars vivre chez mes parents en banlieue â Ă©videmment, jâavais coupĂ© les abonnements de mon appartement ⊠From Los Angeles to 78. Le choc a Ă©tĂ© brutal. Les klaxons et toute cette agitation mâont manquĂ©.
Ce voyage mâa beaucoup appris, je ne regrette absolument pas, je suis beaucoup frustrĂ©e de toutes ces activitĂ©s prĂ©vues que je ne pourrais pas faire avant un moment. Ces personnes formidables que je ne rencontrerais jamais sur ma route. đ€

Malheureusement, je pense que ce qui arrive nâest que le dĂ©but, et que plus rien ne sera plus comme avant. Mais le voyage nous permet de nous pousser, dâapprendre, de nous respecter, de sâĂ©merveiller et de nourrir nos vies. Il faut continuer quoi quâil arrive â tout en respectant les prĂ©cautions et les demandes de chacun.
Au final, partir seule, sans prévoir et dépendre des rencontres est hyper satisfaisant. Cela nous permet de voir des choses sans contraintes de temps, de vraiment prendre le temps de visiter des recoins pas forcément touristiques. Je n'ai pas eu un seul moment de solitude malgré ce que l'on peut croire. Tu prends du temps pour toi, tu découvres et tu te recentres sur ce qui est vraiment important. Alors que je ne suis pas du tout solitaire de base !
Toute cette expĂ©rience ne m'a pas dĂ©moralisĂ©e ! AprĂšs le confinement, j'ai retrouvĂ© du travail, chez un ancien employeur qui me permets de rĂ©aliser mes projets et de m'impliquer dans une marque et crĂ©er des modĂšles. đ
Cela m'a Ă©galement permis de commencer un projet entrepreunarial. Los Angeles m'a beaucoup inspirĂ© đ
See U later Cali ! Miss U đ€

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